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Hausse des prix agricoles : Menace sur lAfrique
(13/09/2010)
La première région au monde à subir de plein fouet toute augmentation des prix des produits alimentaires, demeure lAfrique. Le continent noir en dépit de tous les discours parlant de la mise en valeur des terres agricoles africaines reste malheureusement très dépendant dans sa nourriture de limportation.
Ajoutez à cela la famine qui sévit dans certaines régions et la situation devient ingérable au plan humanitaire avec toutes les conséquences qui en découlent.
La hausse des prix de lhiver 2007/2008 qui avait touché pratiquement tous les produits agricoles et notamment les céréales a durement frappé le continent. Des émeutes de la faim ont eu lieu en Egypte, au Sénégal à Madagascar et bon nombre de pays dont la population avait durement vécu la crise.
Le pire avait été évité de justesse grâce à la bonne récolte dans le monde la saison daprès. Mais lalerte était telle quune mobilisation générale était décrétée dans toutes les chancelleries pour la mise en place dune stratégie planétaire qui permet déviter une crise de cette ampleur.
Le directeur général de la FAO était parvenu à convaincre les dirigeants du monde de la gravité de la situation pour quils se décident en fin de compte à réunir en sommet à Rome en 2008 pour discuter et décider des meilleurs moyens pour concrétiser une telle stratégie.
Les terres dAfrique qui demeurent en grande partie en friche ou dans le meilleur des cas mal exploitées devraient en principe suffire très largement aux besoins du continent, à condition toutefois de changer de méthode dexploitation avec notamment lintroduction des nouvelles techniques, lusage des fertilisants et des semences à haut rendement. Dailleurs le principal handicap de lagriculture africaine demeure son faible rendement. A titre dexemple en France le rendement moyen dun hectare de blé est de plus de 80 quintaux alors quen Afrique il natteint même pas les dix quintaux !
Toute la différence est là, mais pour parvenir à des solutions à même dinverser le cours des choses, il faudrait de gros investissements qui sont chiffrés à des certaines de milliards de dollars. Des promesses ont été faites lors dudit sommet par les pays riches pour venir en aide aux pays qui en ont besoin, suivant un programme mis en place par la F.A.O.
Mais force est de constater, une fois la crise passée et que les produits agricoles sont de nouveau en abondance sur le marché mondial lagitation autour de la question sestompe et les programmes qui devaient normalement démarrer, se retrouvent du coup soigneusement rangés dans les placards.
Mais, ils seront toujours utiles : le problème alimentaire reste entièrement posé, en dépit des accalmies que peuvent connaître les marchés. Il suffit dune canicule dans un pays céréalier ou dun déficit pluviométrique pour que la fièvre monte et les prix grimpent.
Cest ce à quoi nous assistons depuis le mois de juin avec la nouvelle flambée de cours de toutes les céréales y compris le riz. Lalerte est donnée en Afrique avec les émeutes quavait connues le Mozambique après la hausse de 30% du prix du pain. Dautre pays africains ne sont pas à labri et pourront connaître des événements identiques à ceux de Maputo si dici peu la situation nannonce pas un retour à la normale.
En prévision dune telle situation, le F.A.O a appelé à une réunion le 24 septembre qui sera consacrée aux tensions parcourant les marchés des céréales. Mais encore une fois, il ne faudrait pas se faire dillusions, car le véritable pouvoir de décision nest pas entre les mains de lorganisation mais entre celles des pays riches.
Source: Le Temps
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