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Institut de lolivier : Un espace de recherche en mal dexploitation :
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En Tunisie, loléiculture est un secteur stratégique. Il joue un rôle économique assez important. Les oliveraies couvrent 1.7 million ha, ce qui représente 35% des terres labourables.
On a actuellement 70 millions doliviers, dont 98% conduits en pluvial. Le secteur apporte entre 20 et 40 millions de journées de travail. La production annuelle est en baisse avec 156 mille tonnes dhuile.
Les exportations annuelles sont de lordre de 117 mille tonnes dhuile, ce qui représente 45% des exportations agroalimentaires et 5% des recettes totales des exportations.
La Tunisie est en train de perdre son classement à léchelle internationale. On est actuellement le 5e producteur mondial et le 3e exportateur dhuile dolive. Nous étions le quatrième producteur mondial.
Les efforts se sont multipliés au niveau de lInstitut de lolivier pour trouver des solutions aux problèmes du secteur oléiculture. 35 chercheurs et de nombreux assistants travaillent sur lamélioration génétique, lamélioration de la productivité de lolivier et des arbres fruitiers, et sur la protection des plantes.
Les compétences scientifiques sont affectées au siège à Sfax et aux unités spécialisées de Tunis, Sousse et Zarzis. «LOI renferme deux laboratoires. Le premier travaille sur lamélioration de la productivité de lolivier et la qualité. Le second laboratoire récemment formé sintéresse à lamélioration et la protection des ressources génétiques de lolivier et les arbres fruitiers.
Des études locales sont effectuées pour donner des résultats applicables», souligne Mme Dalenda Mahjoub Boujneh, directrice générale de linstitut.
Toutefois, il y a lieu de relever des insuffisances au niveau de l'organisation de la filière, et un manque dencadrement pour lagriculteur, puisque le nombre de personnes qualifiées pour assister techniquement le cultivateur est insuffisant.
LOI enregistre un stockage des résultats des recherches effectuées. «Comment appliquer les nouveautés et les résultats de recherche demeure la principale question qui se pose par le chercheur. Il faut tout dabord améliorer la vulgarisation, encourager lagriculteur et dynamiser le rôle des Crda», ajouté Mme Boujneh.
Les recherches effectuées sur la qualité des huiles tunisiennes ont montré quelles sont naturelles. «Nous essayons de garder cette spécificité des huiles tunisiennes et daugmenter les superficies biologiques. Ainsi, dans le cadre de lunité de protection des plantes cultivées et environnement, une équipe a été mise en place chargée de la protection photosanitaire.
Cette démarche a permis délaborer une stratégie de lutte intégrée. On est passé de 15 millions doliviers traités par les pesticides à 2 millions seulement», explique M. Mohieddine Ksantini, maître de recherche, chef de lunité valorisation des résultats de recherche et des transferts de technologies.
M. Béchir Ben Rouina, maître de recherche à lOI sest intéressé aux mécanismes de mise à niveau de la forêt oléicole. Les études effectuées ont démarré dun constat général. Les productions dhuile irrégulières et très fluctuantes affectent les engagements des exportateurs vis-à-vis de leurs clients sur les marchés internationaux.
Il a travaillé, donc, sur les causes de cette irrégularité. «Il sagit, en premier lieu, dune productivité très faible à lunité de surface (ha).Les sols sont fortement dégradés et parfois marginaux à cause du climat méditerranéen chaud, sec et imprévisible.
En ce qui concerne les plantations irriguées, elles ne dépassent pas 52 mille ha. Dautres facteurs ont été déterminés. On parle des faibles densités de plantation du nord au sud et des pratiques culturales souvent précaires et inadéquates», explique M. Ben Rouina.
Faible productivité
Loliveraie tunisienne se caractérise par un faciès dâges très variés, mais relativement peu précis. Daprès la direction générale de production agricole ( Dgpa), les jeunes plantations couvrent 14% de leffectif estimé à 70 millions darbres, soit 10 millions doliviers, les plantations en production représentent 77%, soit 52.8 millions darbres et les plantations sénescentes forment 9%, soit 6.3 millions doliviers.
«De plus, loliveraie tunisienne se caractérise par une productivité faible du nord au sud avec une moyenne nationale denviron 600 kg /ha qui classe notre pays au dernier rang des pays producteurs», ajoute M. Ben Rouina. Prenons lexemple de Sfax qui compte 5.639.400 arbres.
Les plantations âgées de 95 ans sont de 3.392.400 oliviers, ce qui représente 52.2% des arbres existants. Sfax produisait 880 kg/ ha durant la décennie 1991-2000 et seulement 665 kg/ha pour la décennie 2001-2010.
Il sagit dun vrai problème de vieillissement. De nombreux agriculteurs refusent de renouveler leurs plantations.
Un autre problème est étudié par le chercheur Kamel Gargouri. Il sagit de la fertilité des sols. Les recherches effectuées au sein de lOI ont montré que la dégradation de la fertilité des sols oléicoles en Tunisie, nécessité la recherche de solutions efficaces et applicables.
«Nous avons fait un diagnostic général sur tout le territoire. On a constaté que le sol est en constante dégradation. Létude a montré que lamélioration de la fertilité des sols peut se faire par la valorisation des sous-produits de lolivier comme la margine et le composte. De même, on peut avoir des bio pesticides à partir de la margine.
Ces recherches, nous ont permis de déposer deux brevets en 2011», souligne M. Gargouri.
Les recherches effectuées sur la fertilité des sols sintéressent, également, à limpact du statut nutritionnel de lolivier sur la croissance, la production et lalternance de lolivier et limpact de la qualité du sol, dans le contexte de la sécheresse sur le comportement de lolivier.
Un grand travail se fait au niveau de lunité de ressources génétiques et amélioration. Les travaux de recherche ont permis didentifier et de caractériser 56 variétés et écotypes nationaux.
Des études de performances des variétés locales et étrangères dans des environnements différents sont effectuées dans les parcelles de conservation nationale de Bougrara et Oued Souhil. Notons que la collection tunisienne compte 150 variétés.
Elle est la troisième collection internationale avec celle de Kortoba et de Marakech. Cette collection est conservée aux vergers de Bougrara avec 50 autres variétés internationales. Un catalogue des variétés autochtones et types locaux Volume 1 a été publié par M. Ahmed Trigui et Monji Msallem en 2002. Il contient 56 variétés.
«Les travaux dévaluation et de sélection des hybrides issus des croisements opérés sur Meski, Chemlali et Chétaoui, ont permis de collecter et détudier 1.600 hybrides pour sélectionner de nouvelles variétés.
Nous effectuons, également, des croisements pour combler les défauts des variétés locales. Cest le cas de la variété Chemlali qui a deux problèmes, notamment le taux faible de lacide oléique et laugmentation de lacide palmitique», explique M. Fethi Ben Amor, chargé de la recherche sur lamélioration variétale et les ressources génétiques.
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Publié le : 28/01/2012 | Source : La Presse | Lu : 90 fois | Imprimer
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