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La FAO exhorte les pays producteurs à intensifier leur consommation de thé :
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La FAO encourage les pays producteurs de thé à augmenter les revenus provenant de ces cultures en assurant une promotion active de la commercialisation du thé à l'échelle nationale et en faisant connaître ses bienfaits pour la santé à l'étranger. L'agence onusienne met en garde contre les risques liés à l'extension des plantations de thé, ce qui aurait un effet négatif sur les prix à long terme.
Dans un rapport paru en ligne cette semaine, la FAO a également indiqué que durant les dix prochaines années, le marché d'exportation du thé vert afficherait une croissance plus rapide que celui du thé noir. En effet, les marchés du thé noir dans les principaux pays importateurs arrivent quasiment à saturation et ne devraient pas se développer d'avantage.
Marge de croissance à l'échelle nationale
"Les perspectives de croissance de la consommation de thé sur les marchés d'importation traditionnels, comme le Royaume-Uni et la Russie, sont relativement limitées mais dans les pays producteurs où la consommation par habitant est beaucoup plus faible, il existe une forte marge d'expansion", a indiqué Kaison Chang, Secrétaire du Groupe intergouvernemental de la FAO sur le thé, seule autorité mondiale en la matière.
Dans les pays producteurs de thé, les consommateurs ne boivent qu'un dixième de la quantité de thé consommée par les marchés d'importations plus mûrs. Il existe donc de belles opportunités pour les planteurs de thé si des stratégies de commercialisation judicieuses sont mises en place, souligne le rapport de la FAO.
Le Prix composite FAO du thé, indicateur mondial des cours du thé noir, a progressé de 13 pour cent en 2009, provoquant une envolée record des prix l'an dernier en raison de la sécheresse qui a sévi dans certaines des principales régions productrices d'Asie et d'Afrique.
Les prix se sont désormais stabilisés avec le retour à la normale des conditions météorologiques. L'effet de cette hausse pour le consommateur dans les pays développés s'est limité à 5 pour cent en 2009 en raison de la compétition intense caractérisant le marché des boissons.
Dans les pays en développement, les prix au détail du thé ont augmenté de 12 pour cent au cours de la même période. Les exportations mondiales de thé noir devraient augmenter de 1,8 pour cent d'ici à 2019, tandis que celles de thé vert devraient enregistrer une progression annuelle pouvant aller jusqu'à 5,5 pour cent. La Chine est le premier exportateur mondial de thé, suivie du Kenya, du Sri Lanka et de l'Inde.
Nourriture en échange de thé
"Le thé peut considérablement contribuer à la sécurité alimentaire d'une nation", a fait remarquer M. Chang. "Au Kenya, par exemple, les recettes d'exportation du thé couvrent la totalité de la facture d'importations alimentaires".
Les revenus provenant des exportations de thé représentent 35 pour cent environ des recettes d'exportations agricoles totales du pays. Au Sri Lanka, second producteur mondial de thé, le thé constitue 50 pour cent des recettes d'exportations agricoles et couvre quelque 60 pour cent de la facture alimentaire.
La hausse du prix composite FAO du thé en 2009 s'est traduite par un accroissement de 7 pour cent des recettes d'exportation au niveau mondial, affectant de manière significative les revenus ruraux et la sécurité alimentaire des ménages dans les pays producteurs de thé, a indiqué la FAO.
Au cours des cinq dernières années, le thé noir a représenté 65 pour cent de la production mondiale, 67 pour cent de la consommation et 80 pour cent des échanges. Au cours des dernières années, les bienfaits reconnus du thé vert pour la santé dans les pays développés ont contribué à la hausse des exportations.
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Publié le : 30/06/2010 | Source : FAO | Lu : 90 fois | Imprimer
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